Le
film avec un tout petit zombie trop mignon dedans
Ce qui est bien avec Simetierre,
c’est que c’est l’adaptation d’un livre de King qui m’a coupé de toute vie
sociale pendant cinq jours et qui m’a
privée de sommeil pendant des semaines, jusqu’à ce que je réalise que j’avais
peu de chances de vivre sur un cimetière indien Micmac mais bon on sait jamais parce
que je suis assez poisseuse quand même. En gros, c’est l’histoire de l’échec
d’une éducation, où des parents bien trop occupés à s’occuper d’une gamine
chiante, possessive et en plus médium (comme à peu près 99% des chiards chez
King) qu’ils en oublient leur plus petit, Gage, un gamin qui se contente de
dire « oh oh » et de se promener sur la route. Le fait est qu’on
assiste ici à l’effondrement d’un équilibre – familial, physique et
psychologique –causé par la mort d’un enfant. Cette phrase semble sortie tout
droit de« psychologie magazine ». J’aime bien faire mon intelligente.
Alors pendant le film des fois tu te dis que le mec est très con, que la nana
est exécrable, que la gamine est insupportable et puis pourquoi cet enfant n’a donc jamais de
pantalon ? Et si tu aimes les chats, après ce film tu vas vraiment
commencer à les trouver dégueulasses et pervers, du style à te jeter un rat
crevé dans ton bain et à manger un steak cru par terre (non mais franchement,
qui a déjà vu un chat manger un pavé de viande comme ça ? Pas moi, en plus
mon chat est végé). Mais maintenant les chats gris me font peur, tout comme les
enfants blonds aux airs angéliques. Parce que parlons-en de cet enfant, qui au
début du film est toujours fourré dans les bras de sa mère ne sachant pas
aligner trois mots, comment, mais bon sang, comment se fait-il qu’il sache ce
qu’est un scalpel et surtout où en trouver ? Comment il arrive à faire
pousser de la mousse sur les murs ? Enfin bref, ce qui est bien avec
Simetierre, c’est que tu deviens schizo : un coup t’es en colère puis
après tu pleures mais en fait tu trouves ça dégueulasse après non, finalement
tu pleures et puis t’as la trouille après tu rigoles et en fait après t’as
re-peur et puis t’es contente parce qu’il meurt mais tu pleures quand même
parce que bon le pauvre quand même. C’est ça qui est bien avec Simetierre.